Cher journal… (Ouais j’avais envie de commencer comme ça). Cher journal, on est aujourd’hui le 15 février 2021. Comme si la COVID et l’absence de vie sociale ce n’était pas suffisant, aujourd’hui je commence ma journée avec toutes les publications de Saint Valentin. De quoi rester figée dans mon lit à observer le plafond avec cette phrase en tête “35 ans célibataire sans enfant… Que faire de ma vie?”
Pourtant je pense qu’à notre époque être célibataire à 35 ans est plus un fait de société qu’un accident de parcours, n’est-ce pas? Après tout une personne sur trois est célibataire à ce qu’on dit. Mais peut-on vraiment dire qu’on a fait ce choix? Je ne sais pas vous mais pour moi cette année a été celle de toutes les questions sans réponses. Est-ce que j’ai loupé quelque chose? Et si j’avais fais ça? Devrais-je avoir confiance? Pourquoi je n’y arrive pas? En général c’est là que je réalise qu’il est déjà tard. Poursuivons.
Les coups de blues d’une célibataire
La pression sociale
On dit qu’une femme célibataire qui s’assume, ça dérange d’une certaine façon. Si elle ne rentre pas dans les codes, elle est plus ou moins stigmatisée. C’est pourquoi, le couple continue de s’imposer comme la norme sociale et l’idéal du bonheur. #CoupleGoal
Mais entre nous, on connaît tous des couples qui feraient mieux de se séparer plutôt que de se subir… Heureusement pas tous bien sûr, mais je suis sûr que vous aussi vous en connaissez. Alors pourquoi est-il toujours aussi fréquent d’entendre “Alors et toi c’est pour quand? Le mariage les enfants?”. De quoi alimenter mon tourment matinal.
Mais avec le recul je pense que c’est un peu comme la glace. Oui oui comme la crème glacée. Rares sont les personnes qui n’aiment pas cela. Et lorsque l’on en propose à quelqu’un on se dit que ça devrait lui plaire même si il ou elle n’en a jamais goûté.
Eh bien nos parents, qui nous aiment en général, et qui sont les premiers à nous rappeler que le temps passe aimerait que l’on découvre le plaisir de cette crème glacée comme eux. Voire même que ce soit mieux parfois…
Ainsi, même si l’intention est bonne le résultat lui ne l’est pas forcément. Heureusement dans mon entourage le sujet ne revient pas trop mais il y a quand d’autres rappels…
La solitude
Bah ouais, 35 ans célibataire et seule à la maison… Enfin pas tout le temps quand même mais bon vous avez compris. Ni chien, ni chat, ni poisson rouge dans ma vie moi j’ai Siri ! Et Naturellement, la solitude est pesante, parfois.
Il y a bien les copines via notre groupe Whatsapp mais sans nos petits rendez-vous c’est plus pareil. Et puis manger en tête à tête avec Netflix au début c’est génial: 1 saison en 1 week-end yeaaah. Puis ça devient : déjà vu, déjà vu déjà vu, argh et maintenant que faire de ma vie? Je vous avais prévenu c’est presque ma prière du soir.
Je comprends mieux pourquoi Mme Flora, ma petite voisine retraitée du rez de chaussée était si contente de me croiser quand j’allais bosser. Bref, parfois, je dois dire que c’est plutôt rude. Le désert affectif nous mine peu à peu et je n’ai même pas encore parlé de la génétique.
L’horloge biologique
Je crois que ça c’est le pire. Surtout si vous n’êtes ni pour ni contre la vie à deux, le mariage, les enfants etc… Le temps qui passe pousse à y penser.
Plus que cinq ans pour avoir un enfant, plus que quatre ans…
Mais non tu oublies les progrès de la science. Et cette femme qui a accouché à 70ans !
Pour ma part je me dis que l’adoption est toujours une option. Offrir un foyer à un enfant de quoi m’endormir c’est plutôt pas mal comme projet de vie, non? Mais pour certaines personnes, ce compte à rebours biologique devient une obsession. Au point de ne plus supporter de voir de jeunes parents heureux.
Triste constat me direz-vous? Mais il n’y a pas que des inconvénients à être célibataire à 35ans. Comme je l’ai brièvement mentionné au début, cette situation peut tout à fait être un choix. Parfois aussi lié à un mode de vie.
Les satisfactions
En effet ne pas recevoir de petits mots romaniques pour la Saint Valentin peut jouer sur le moral mais je vous rassure parfois je me félicite pour mes choix.
L’évolution personnelle
Allongée sur mon lit à observer le plafond j’ai pu débuter la méditation. S’assoir en tailleur avec les mains sur le genoux ça ne me correspondait pas alors j’ai écouté mon corps et j’ai pris le temps de travailler sur moi-même à ma façon.
Ces lignes que j’écris me permettent de laisser voguer ces pensées qui me traversent et de passer à autre chose. Je suis pleinement connectée à mes émotions, et ça, c’est très important pour pouvoir avancer.
Les échanges avec des collègues happées par leurs enfants me laissent penser que le célibat a particulièrement contribué à cela. Finalement, elles ne me font pas si envie que ça une fois le 14 février passé. Ou lorsqu’elles craignent que leur partenaire ne tourne le regard ailleurs. On a tous des hauts des bas il n’y a pas de chemin parfait. Certains grandissent mieux à deux et d’autres ont besoin de réaliser que la solitude peut aussi être utile.
L’indépendance
Finalement, une des chances que l’on a, nous, les célibataires de 35 ans, c’est d’organiser notre vie comme nous l’entendons.
Lorsque l’on est ado on aimerait bien mais les moyens manquent parfois et aux premiers pas dans la vie active cela pet aussi être délicat. Mais passé un certain cap… C’est parti !!!
Je pars en voyage, je fais des rencontres. Ca n’aboutit pas forcément mais bon, j’aurais au moins découvert une nouvelle région. Juste comme ça, en partant sur un coup de tête… Chose que je ne faisait jamais du temps où j’étais en couple.
Mais oui je l’ai été je vous assure. Il fallait que tout soit parfait. Bien organisé pour profiter de chaque instant. Et il est arrivé que ce soit le cas. Depuis j’ai appris à être plus spontanée et j’adore ça!
Dans ma vie professionnelle aussi j’ai pris le temps de mettre l’accent sur les projets qui me tenaient à cœur. D’écrire notamment.
Les petits bonheurs
J’ai construit ma vie, et quelque part elle me convient. Lorsque que je me demande que faire de ma vie à présent j’enchaîne avec “qu’est que j’ai déjà?”.
Rien n’est parfait, et l’on a toujours envie de ce que l’on n’a pas. Mais en lisant ses mots pensez à quelqu’un qui ne peut pas voir et l’espace d’un instant vous apprécierez d’avoir la vue, l’ouïe le toucher…
L’espoir et le bien être
Tant qu’il y a de la vie…
On dit qu’il ne faut pas chercher que ça arrive quand ça arrive. Je ne sais pas trop si j’y crois moi même mais une chose est sûre, personne ne sait de quoi sera fait demain.
Il faut savoir profiter de l’instant présent. Se dire que ce que l’on prend parfois pour un échec est une expérience. Je crois que la vie nous réserve bien des surprises, et lorsqu’on est en phase avec soi-même, les choses se font d’elles-mêmes.
Peut-être que je trouverai quelqu’un demain ou peut-être que non mais se morfondre n’est jamais bon. Et d’ailleurs, cela ne nous met pas en valeur. Alors aux prochains signes de déprimes, demandez vous ce que vous pourriez faire là maintenant tout de suite plutôt que ce que vous auriez fait si…
Tentez de nouvelles expériences, les podcasts, le dessin, une formation en ligne, un bilan de compétences avec quelques questions, un footing sous la pluie. Qu’importe ! Inutile de faire une liste lancez-vous dès que possible. Vous verrez que parfois c’est tout ce dont vous avez besoin. Une petite impulsion qui vous redonne une énergie positive. S’appliquer à réagir comme cela à chaque fois peut faire la différence.
Alors oui j’ai 35 ans je suis célibataire et sans enfant mais aujourd’hui je suis ravie d’avoir passé quelques heures à écrire ces lignes. J’espère quelques seront utiles, elle m’auront au moins occupé un moment. Tout ça m’a ouvert l’appétit. A présent que faire? Trouver un recette de cookie.
Je vous souhaite une belle vie. 😉